MONTS 14 : Pétition contre la démolition de la Bélière

MONTS 14

Association de Sauvegarde
du Patrimoine
du 14 ème arrondissement

63 rue Daguerre - F 75014 Paris
Tél : 01 43 20 11 62
http://www.chez.com/paris14eme

Email: paris14eme@chez.com


PETITION CONTRE LA DEMOLITION DE LA BELIERE


LE DOSSIER EN BREF

Au début des années 90, des promoteurs ont cherché à réunir plusieurs propriétés situées aux n° 22-24 rue Deparcieux et 74-76 rue Daguerre. En 1993, Skowronski, maître des lieux pour une superficie de terrain de 450 m2 , dépose un permis de construire. Il croit s'en tirer à bon compte avec les baux commerciaux en donnant des acomptes et en refusant ensuite de verser davantage. C'est alors qu'il rencontre une résistance acharnée des occupants des lieux, soutenus par l'association de sauvegarde de La Bélière, ancêtre de Monts 14.

L'association dépose un recours contre ce permis de construire que le tribunal administratif fera annuler en 1996. Entre-temps, elle bloque une première demande de permis de démolir en 1994, en demandant à Mme Nebout d'intervenir pour la rue Daguerre, présentée par l'association comme une "rue de charme" de Paris.

Puis elle pousse Mme Lavillorex, Architecte des bâtiments de France, à demander une réunion de la Commission des Sites en 1996. Au cours d'une réunion houleuse, la majorité des personnes présentes se prononcent en faveur de la préservation du bâtiment existant, d'autant que le projet censé le remplacer ne s'intègre pas dans le site. A la suite de cela, toutes les demandes de permis sont bloquées pendant 1 an.

En 1998, un nouveau promoteur, Interconstruction, reprend l'affaire à son compte. L'association Monts 14, soutenue par la commission du vieux Paris, demande à M. Tibéri de s'opposer aux permis de démolir et construire. Celui-ci, qui avait déclaré suivre les avis de cette commission, s'oppose au permis de démolir en avril 1998. Malheureusement, en octobre 1998, suite au recours gracieux du promoteur, il revient sur cette décision : les permis de démolir et construire sont accordés respectivement le 20 octobre et le 22 décembre 1998.

Depuis, l'association a lancé une grande pétition qui a déjà recueilli plusieurs milliers de signatures et dont vous trouverez le texte ci-joint.

Vous êtes priés de la faire signer vous-aussi, à vos connaissances et à toutes les personnes que vous approchez intéressées par la défense d'un Paris authentique qui a tendance à disparaître.


LETTRE A MADAME TRAUTMANN

L'association de Sauvegarde du Patrimoine "MONTS 14" souhaite attirer votre attention sur un café-piano-bar-restaurant appelé La Bélière, situé au 74 rue Daguerre dans le 14me à Paris et menacé par une opération immobilière englobant l'ensemble des bâtiments situés aux n° 74-76 rue Daguerre et 22-24 rue Deparcieux.

C'est un lieu authentique qu'aurait aimé fréquenter Doineau, donnant du charme au paysage urbain et où survit une vraie vie parisienne.

La maisonnette se trouve dans le quartier de la rue Daguerre, qui a gardé sa physionomie de tissu faubourien au-delà de l'enceinte des fermiers généraux tel qu'il existait au XIXme siécle. Cette zone est à la fois densément peuplée et connue dans le 14me pour les sensations de village qu'on y éprouve. Les habitants oublient la sur-densification humaine dès qu'ils sortent de chez eux, en trouvant l'animation, la convivialité, mais aussi un bâti peu élevé sur rue qui est une sorte de respiration. Située à l'angle de deux rues, la maison dont nous défendons l'existence est visible de loin. Une fois ravalée, elle serait jolie avec son mignon petit toit, ses fenêtres en "chien assis". Elle rappelle ces immeubles typiques que l'on voit sur les photos anciennes, qui ne payent pas de mine, mais qui éveillent la nostalgie (vous en avez des exemples ci-joints qui ont malheureusement disparu). Au rez de chaussée, la salle du restaurant La Bélière est d'apparence rustique ; mais, selon les dires de riverains, le bar en bois serait l'oeuvre de Delaunay. Avec elle, c'est l'histoire de Paris qui disparaît. La Commission du Vieux Paris et la Commission des Sites se sont réunies à son sujet, sans que l'on sache si cela a eu un effet quelconque. Pourquoi ne pas la classer à l'ISMH, puisqu'on l'a déjà fait pour de simples relais de poste (comme au n° 75 de l'avenue Denfert-Rochereau à Paris) ?

Le piano-bar, tout à fait typique des guinguettes qui existaient autrefois dans Paris, mériterait d'être classé, ce qui serait une première. Il est apparu en 1983, date à laquelle Denise Salem reprend un restaurant basque et en fait une guinguette qu'elle appelle "La Bélière" ; elle embauche notamment le pianiste Kacem du groupe musical "Au bonheur des dames". Elle se retire en province en 1992 et confie la gérance à Colette Seillery. Celle-ci est devenue une figure légendaire de la vie nocturne des cabarets Parisiens. La chaîne de télévision ARTE a fait un reportage sur elle, au mois de mai 1994, dont je puis vous faire parvenir la cassette. C'est le seul établissement Parisien à avoir gardé son caractère authentique : ne peuvent être considérés comme des guinguettes, des cafés où les consommateurs ne peuvent se parler, car ils sont assommés par une musique assourdissante délivrée par un orchestre muni d'amplis... Après minuit, les pianistes reviennent de tous les coins de Paris, une fois terminée leur prestation sur les bateaux-mouches ou à Montmartre. Des musiciens, des chanteurs viennent y "faire le boeuf", pour le plaisir, ce que l'on voit de plus en plus rarement à Paris. Là, on cesse d'être un consommateur conditionné, pour simplement oser vivre. Ce type de lieu est précieux pour les rapports humains, mais aussi pour la créativité artistique. Toutes les personnes qui le découvrent pour la première fois sont catastrophées d'apprendre qu'il risque de disparaître. De nombreux articles sont parus dans Le Monde, Le Figaro, Le Parisien, etc.

L'association Monts 14 vous demande expressément de bien vouloir intervenir pour faire inscrire à l'ISMH la maisonnette du XIXme siècle située au n° 74 rue Daguerre ou, mieux encore, pour faire classer La Bélière en tant que cabaret, ce qui serait une première.


PETITION DESTINEE AU MAIRE DE PARIS ET AU MINISTRE DE LA CULTURE

Les parisiens demandent la préservation de la maison du n° 74 rue Daguerre et du bistrot-piano-bar qui s'y trouve.

L'association de Sauvegarde du Patrimoine "MONTS 14" se bat depuis des années pour cette construction emblématique du quartier de la rue Daguerre. Située à l'angle de deux rues, elle ne fait qu'un étage et est surmontée d'un toit de tuiles mansardé. Ses fenêtres en "chien assis" lui donnent un certain cachet. Elle rappelle ces maisons typiques que l'on voit sur les photos anciennes, qui ne payent pas de mine, mais qui éveillent la nostalgie. Avec elle, c'est un peu de l'histoire de Paris qui disparaîtrait.

A cela il faut ajouter l'animation de La Bélière tout à fait typique des guinguettes qui existaient autrefois dans Paris. La chaîne de télévision ARTE en a fait un reportage qui repasse fréquemment en ce moment. C'est un des rares établissements parisiens à avoir gardé son caractère authentique. Après minuit, des pianistes reviennent de tous les coins de Paris, une fois terminée leur prestation sur les bateaux-mouches ou à Montmartre, pour l'animer. C'est un lieu connu de nombreux parisiens où on vit autrement qu'en consommateur conditionné.

La Commission du Vieux Paris s'est réunie à son sujet en début d'année : à l'unanimité, elle a émis le voeux que cette construction soit préservée. Aussi M. Tibéri a-t-il commencé par refuser le permis de démolir en avril 1998. Mais, six mois après, alors que rien ne justifie ce revirement, il cède au recours gracieux du promoteur et décide le 20 octobre dernier d'autoriser la démolition.


LA PETITION

Nous demandons à M. Tibéri de revenir à sa décision initiale de s'opposer au permis de démolir et à Mme Trautmann de faire classer cette maison et le bistrot qui s'y trouve. Aidez-nous. Pour cela, il suffit de remplir cette pétition et nous l'adresser en cliquant sur le bouton VALIDATION. D'avance, merci !

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